L'investissement individuel sur les marchés financiers a connu une évolution notable au cours du deuxième trimestre de 2024. Le rapport trimestriel de l'Autorité des marchés financiers (AMF) révèle que le nombre d'investisseurs actifs n'a cessé de croître, tant sur les actions cotées que sur les fonds négociés en bourse (ETF).
La progression des transactions sur les actions cotées
Durant le deuxième trimestre de 2024, environ 800 000 individus ont réalisé des opérations d'achat ou de vente sur des actions cotées. Cette augmentation marque un regain d'intérêt significatif pour ce type d'actif financier parmi les investisseurs particuliers. En comparaison, les chiffres du premier trimestre étaient similaires, mais c'est la continuité de cet intérêt qui mérite attention. Parmi ces 800 000 acteurs, 56 000 sont de nouveaux investisseurs, c'est-à-dire ceux qui ont acquis des actions pour la première fois depuis le 1er janvier 2018. Ce chiffre, quoiqu'en légère baisse par rapport aux 59,000 nouveaux investisseurs du premier trimestre de 2024, reste supérieur à la moyenne trimestrielle de 45 000 observée en 2023. Cela suggère une attraction soutenue vers l'entrée sur le marché boursier malgré des fluctuations économiques.
L’accroissement de l’activité sur les ETF
L'activité autour des ETF France, ou fonds négociés en bourse, a connu une croissance remarquable. Au deuxième trimestre, 248,000 investisseurs ont effectué des transactions impliquant ces instruments, représentant une augmentation significative de 117 000 par rapport à l'année précédente. Ce mouvement illustre la confiance accrue des investisseurs dans ces produits financiers diversifiés et souvent perçus comme moins risqués que les actions individuelles.
Plusieurs facteurs contribuent à cette montée en puissance des transactions sur les ETF. La diversité des options disponibles permet aux investisseurs de répartir plus facilement leurs risques. La transparence et la liquidité offertes par ces fonds les rendent particulièrement attrayants dans un contexte économique incertain. L'intégration de directives telles que MiFID II a également renforcé la supervision et la sécurité des transactions en rendant les informations plus accessibles aux investisseurs.
Le rôle des institutions financières
L'AMF s'appuie sur des données transactionnelles détaillées fournies par les établissements financiers français et les branches d'institutions européennes opérant en France. Depuis l'implémentation de la directive MiFID II en janvier 2018, ces informations permettent à l'AMF de compiler des rapports précis et utiles pour mieux comprendre les comportements d'investissement individuels.
Ces réglementations visent à protéger les investisseurs tout en augmentant la transparence sur les marchés financiers. Elles jouent un rôle dans la confiance accordée par les investisseurs individuels et expliquent en partie la croissance continue des transactions sur les actions et les ETF. Les initiatives de surveillance, comme les visites mystères aux agences bancaires pour évaluer les préférences des clients en matière de durabilité, font également partie des efforts de l'AMF pour adapter le cadre réglementaire aux besoins actuels des investisseurs.
Les tendances observées au deuxième trimestre de 2024 indiquent une vitalité impressionnante des investisseurs individuels actifs sur les marchés financiers français. Tant les actions cotées que les ETF voient leur attrait grandir, grâce à divers facteurs incluant la régulation accrue et une meilleure accessibilité des informations.